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Et il arrivera en ce temps-là, l’Eternel le déclare, que tu m’appelleras : “Mon époux” et tu ne m’appelleras plus : “Mon Baal (mon maître)”.
Osée 2.18
Les dieux païens n’ont pas d’amour pour leurs adorateurs, ni vraiment les adorateurs pour leurs dieux. Le système païen est plutôt un arrangement commercial. Je donne à tel ou tel dieu ce qu’il veut de moi, c’est à dire l’honneur, et il me récompense par sa faveur. Le but n’est pas une relation d’intimité, mais l’avantage que chaque partie peut tirer de l’autre.
Ces dieux sont appelés « Seigneur » ou « Maître » (le sens du mot Baal), mais jamais « Mari ». Leur intérêt dans les êtres-humains est pour le service qu’ils peuvent recevoir de leur part. Bien sûr, ils promettent plein de choses à leur tour, mais tout pour un prix, et l’homme dois remplir ses obligations avant de bénéficier des avantages qu’ils donnent.
Nous pouvons imaginer que nous sommes bien supérieurs à ses pauvres païens parce que nous n’avons plus de statues et de sacrifices, mais dans le fond, les choses n’ont pas vraiment changé. Nos dieux d’aujourd’hui sont l’argent, le pouvoir, la popularité, le sexe, l’admiration des autres… Et ces dieux nous offrent le même arrangement qu’offraient jadis les dieux païens. Nous leur donnons nos ressources, notre temps, et surtout notre dévotion, et en échange ils promettent de nous récompenser par leur faveur. Nous les servons, et ils nous dominent comme nos maîtres, demandant beaucoup et donnant peu.
Le Dieu d’Israël, par contre, bascule cette logique entièrement. Il ne cherche pas à obtenir quoi que ce soit de son peuple, « car le monde est à moi, avec tout ce qu’il contient » (Psaume 50.12). Il n’a pas besoin des serviteurs, mais il nous a créés pour être en relation avec lui. Il est lui-même une fontaine de bonté et d’amour, et il se donne à nous comme notre mari par le désir de nous bénir et de nous fait partager son amour infini et éternel. Par amour il nous appelle de quitter nos idoles, nos baals, qui nous abusent, et il paie lui-même notre dette pour nous rendre libres et joyeux dans sa présence pour toujours. « Car ton créateur est ton époux: L’Éternel des armées est son nom; Et ton rédempteur est le Saint d’Israël: Il se nomme Dieu de toute la terre » (Ésaïe 54.5). « Heureux le peuple comblé de ces bienfaits, heureux le peuple dont l’Eternel est le Dieu! » (Psaume 144.15).
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Photo des alliances par Sandy Millar sur Unsplash