Le Cahier FdD No. 10 – 9/4/25
Après le feu
Du thé, du börek, et de l’amitié
Par Chelsea Conrad
Le ramadan venant de se terminer, nous avons été invités chez une amie turque pour un délicieux déjeuner. J'ai été touchée par sa volonté de nous accueillir, moi et cinq enfants, après tout un mois de jeûne et de préparation de repas copieux. C'est une amie si aimable et la visite a été chaleureuse. Il semble que nous le trouvons toujours facile d'avoir des conversations sur les choses spirituelles. Nous étions en train de remarquer tous les verts et violets éclatants du printemps, lorsqu'elle a dit : « Je ne peux pas imaginer que quelqu'un puisse voir toutes ces couleurs et ces fleurs délicates sans croire qu'il y a quelqu'un derrière tout cela ». Je partageais entièrement ses pensées et j'ai ajouté : « Et combien ce Dieu doit nous aimer. » J'ai partagé avec elle un verset sur Jésus qui nous demande de venir à lui pour nous reposer. Elle l'a reçu, mais j'ai l'impression qu'elle monte la garde à la mention de la Bible et elle s'est empressée d'évoquer le Qur’an. Cela ressemble à un désir de rester fidèle à l'Islam. Je prie simplement pour que cette belle amie, pour laquelle j'ai tant de respect, soit disposée à regarder la Bible et même à prier ensemble.
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Comme nous sommes actuellement en période de vacances scolaires, cette édition du Cahier est un peu réduite. Voici un article que j’ai publié en 2022 et dont j’ai pensé hier quand j’ai été dans une réunion (dehors) et j’ai remarqué les fourmis qui passaient sous nos chaises. Que c’est un monde étonnant dans lequel nous vivons où nous sommes tellement entourés de merveilles que nous ne pouvons même en prendre conscience que d’une portion infime.
Après le feu
Notre famille traversait récemment le Var, dans le sud de la France, et nous avons passé par une zone qui avait été ravagée par un incendie de forêt l'été dernier. Les cicatrices de cette destruction étaient encore clairement visibles, mais ce qui était étonnant, c'était la quantité de verdure qui jaillissait déjà, la vie irrépressible qui repoussait et défaisait tout le travail assidu des forces des ténèbres. Le diable aurait certainement aimé faire de ces montagnes un désert permanent. Combien il doit être détestable pour lui de voir le monde rempli des créatures de Dieu qui le glorifient sans cesse, qui reflètent sa beauté et qui rendent témoignage à sa sagesse ! Combien la bonté originelle de la création est encore puissante après tous ces siècles du règne du péché sur le cœur des hommes ! Malgré tous les efforts de l'humanité corrompue et des puissances diaboliques, le monde regorge encore d'une beauté époustouflante.
Ici, dans le parc du quartier, les enfants rient sur les balançoires. Des mères poussent des poussettes. Des vieillards jouent à la pétanque. Deux adolescentes s'appuient l'une sur l'autre en faisant du patin à roulettes. Il y a peu de chances qu'aucune de ces personnes ne connaisse le Christ. Pourtant, même sous l'emprise de la corruption du péché, les personnes à l'image de Dieu rayonnent encore de joie, de beauté et de vie. Les dégâts causés par le péché sont considérables, mais la bonté durable de la création témoigne de la faiblesse misérable des forces du péché et de la mort.
Nous disons que Dieu est au contrôle de ce monde, mais combien de fois regardons-nous et nous émerveillons-nous de toute la bonté de la création résistante qui défie le chaos et la destruction ? Même lorsque l'horrible dévastation causée par le péché dépasse l'entendement, l'amour et la compassion de Dieu pour l'œuvre de ses mains sont encore plus grands. Les tempêtes sont terrifiantes et mortelles, mais elles passent toutes. L'Église demeure, résolue, et même là où le Christ n'est pas nommé, la grâce commune refuse d'abandonner même les coins les plus sombres de la création.
D'un point de vue, tant de choses semblent aller mal ces derniers jours, et nous nous inquiétons de ce que l'avenir nous réserve, mais même si tout ce que nous craignons se réalise, qu'en sera-t-il ? Tous les gains du diable sont limités et éphémères, et tous ses plans dérisoires sont anéantis par une seule parole venant du trône des cieux. Le feu brûle pendant une heure, mais la vie revient inévitablement reprendre sa place.
Combien tes œuvres sont nombreuses,
ô Eternel,
tu as tout fait avec sagesse,
la terre est pleine
de tout ce que tu as créé.Psaume 104.24