Bonjour chers lecteurs,
Le cours d’histoire de cinquième s’est occupé depuis quelque semaines de l’histoire de la Réforme. Notre fils trouve ça assez intéressant, mais il est embêté par le fait que la discussion de la religion provoque son ami athée de lui lancer les petites piques comme : « Croie au Dieu, c’est comme croire aux licornes. » Le professeur est plus sage, bien sûr, mais si j’étais catholique, j’aurais été peut-être offensé par la façon dont la discussion du monachisme médiéval s’est déroulé. À l’université, c’est pire. Les étudiants me racontent qu’un professeur de psychologie a pour projet d’expliquer les origines naturalistes des croyances religieuses et qu’un professeur de philosophie dédie tout un cours à la réfutation du christianisme.
L’apologétique n’est pas un luxe pour l’Église d’aujourd’hui. Les chrétiens ne doivent pas se laisser intimider par les attaques, mais nous avons besoin de savoir expliquer pourquoi Christ est la vérité ainsi que le chemin et la vie. C’est ma conviction que la défense de la vérité de l’évangile est une charge que Dieu nous a donné et pour laquelle il nous a équipé, et je suis passionné chaque jour d’apporter ma contribution à ce grand projet.
Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ.
2 Corinthiens 10.4-5
La biologie est insuffisante
Malgré Richard Dawkins
Richard Dawkins s'est attiré pleins de soucis en se refusant de se soumettre à l’orthodoxie du transgendérisme. En tant que biologiste, il ne peut pas se soustraire au fait que la réalité du règne animal est qu'il y a exactement deux sexes : mâle et femelle. Puisqu'il s'agit d'un fait biologique, il est à la fois absurde et dangereux de brouiller cette distinction en appelant les mâles biologiques des femmes et vice versa.
Mais je m'oppose au slogan belliqueux « les femmes trans sont des femmes », parce qu'il est scientifiquement faux, qu'il est une véritable débauche de langage et que, pris au pied de la lettre, il peut porter atteinte aux droits d'autres personnes, en particulier des femmes.
Dawkins a raison, bien sûr, et son article est intéressant à lire. Il n'y a que deux sexes, et il est absurde et dangereux de nier la réalité de cette distinction qui existe dans nos corps. Le problème pour Dawkins est que le fondement sur lequel il a choisi de s'appuyer n'est pas aussi sûr qu'il ne le pense. En tant qu'athée, il fait appel aux « faits biologiques » plutôt qu'au dessein de Dieu, mais les « faits biologiques » ne peuvent tout simplement pas supporter le poids d'un argument moral. La biologie peut nous dire comment les choses sont, mais elle n'a absolument rien à dire sur la façon dont elles devraient être. La biologie peut nous donner les faits, mais elle ne nous dit pas ce qu'il faut en faire.
C'est, par exemple, un fait biologique que des poils poussent sur mon menton. Toutefois, ce fait n'entraîne aucune obligation morale de ma part de porter la barbe. Je ne le fais pas. Je lutte contre ce fait biologique particulier chaque matin avec un rasoir parce qu'une autorité supérieure à la biologie m'a informé qu'elle n'aime pas les barbes.
Plus important encore, le décret biologique qui m'a été transmis par mon ADN a déterminé que je devais naître avec des pieds bots. La réponse de mes parents et des médecins à ce fait biologique a été d'intervenir avec des opérations pour que mes pieds pointent dans une direction différente de celle prescrite par mon ADN. Si Dawkins admet qu'il est raisonnable de « lutter contre la biologie » de cette manière, quel critère peut-il utiliser pour s'opposer à ce que d'autres personnes « luttent contre la biologie » lorsqu'il s'agit de leur sexe ?
La différence, bien sûr, c'est que le pied bot est une difformité et que l’opération qui le corrige a pour but de le rendre tels qu'il est censé être. La chirurgie dite d'affirmation du genre est exactement le contraire - une attaque contre des organes sains qui fonctionnaient déjà comme ils étaient censés le faire. Cette distinction dépend toutefois du concept du dessein. Le corps humain est conçu pour fonctionner d'une certaine manière. Les pieds sont censés pointer vers l'avant. Les femelles sont censées avoir des seins. Le problème pour Dawkins est que ce dessein, cette idée de « censé être » n'est pas un fait biologique. La biologie nous dit comment les choses sont, pas comment elles sont censées être. La biologie (ou le fait de regarder autour de soi) peut nous dire que la plupart des gens ont les pieds qui pointent vers l'avant, mais cela ne prouve pas que les pieds sont censés pointer vers l'avant. Si les êtres humains sont un simple accident de l'évolution, alors il n'y a pas de conception. Il n'existe aucune norme, aucune règle sur ce que les organismes devraient ou ne devraient pas faire de leur corps lorsqu'ils « dansent au rythme de leur ADN ».
Dawkins sait mieux, malgré lui. Il connaît la différence entre difformité et dessein. Il sait qu'il y a un « censé être » dans la nature et que les faits biologiques ne sont pas simplement des faits biologiques, mais qu'ils contiennent une révélation des intentions de Dieu pour ses créatures. Bien sûr, il nierait vigoureusement que ses arguments dépendent de quelque manière que ce soit de l'existence de Dieu, mais l'appel à la biologie est inextricablement, si inconsciemment, associé au présupposé selon lequel il existe un ordre de la création que nous n'avons pas le droit de remettre en question. Dans la mesure où Dawkins a raison, il est, qu'il le veuille ou non, dépendant de la vérité de Genèse 1.27.
Dieu créa l’homme à son image,
il le créa à l’image de Dieu,
mâle et femelle il les créa.
Un poème “I am”
Mon fils (12 ans) est rentré à la maison avec un devoir pour son cours d'anglais : écrire un poème « Je suis ». Apparemment, il s'agit d'un poème dont la première ligne commence par « Je suis quelque chose », et tous les lignes suivantes par « Je ceci » ou « Je cela ». Sans me prononcer sur la valeur que ce travail a pour les collégiens, je vais simplement partager avec vous le poème que ce format m'a inspiré :
Je suis.
Je suis est son nom, et non le mien.
Je suis de lui car il est quand
Je n’était pas, et il est quand
Je ne serai plus. Il est
Je suis and donc
Je suis parce qu’il est.
Je suis, non pas comme
Je suis, mais grâce à
Je suis.
Je suis dans
Je suis, de
Je suis, pour
Je suis, car il seul est
Je suis.
Lectures
Ma lecture s’est ralenti récemment, je suis toujours en trains de lire The Everlasting Man par G.K. Chesterton et William Wilberforce par Kevin Belmonte.
Paris-Roubaix
C’était une course spectaculaire dimanche avec la troisième victoire consécutive de Mathieu van der Poel, scellé par le virage raté par Tadej Pogačar avec 38km restant.
Photo : paris-roubaix.fr
Cette vidéo géniale nous introduit à un historien dont la passion pour Paris-Roubaix est infectieuse : (Ça commence en anglais, mais Pascal parle en français à partir de 4:10)
~
Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël: Celui qui s’appelle “je suis” m’a envoyé vers vous.
Exode 3.14