Bonjour chers lecteurs,
Depuis notre arrivée en France, nous avons appris que le mois de mai est souvent un peu chaotique parce qu’il y a tant de jours fériés. Mais j’apprécie particulièrement que nous observons le 8 mai, l’anniversaire la fin de la deuxième guerre mondiale en Europe. Cette année, le 80e anniversaire, nous sommes allés en famille pour voir le défilé à Aix-en-Provence.
Je pense que c’est important d’enseigner à nos enfants ce qui s’est passé, parce que nous n’avons aucune garantie que ça ne peut pas se reproduire au futur. La souffrance énorme de cette période est la preuve de combien les idées fausses peuvent être dangereuses et destructrices. Si nous n’aimons pas la vérité, nous aimerons un mensonge, et ce sera à notre perte. C’est Jésus seul qui est notre espérance, ainsi que celle du monde entier.
Divinité de Jésus
1 Corinthiens 8.6 : Seul le Père est Dieu ?
Néanmoins, pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous vivons, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous vivons.
1 Corinthiens 8.6
« Voilà c’est clair, » les gens disent. « Il n’y a qu’un seul Dieu, et c’est le Père. Alors, Jésus n’est pas Dieu. »
Et quand même, ce raisonnement devrait provoquer un petit questionnement. Si « un seul Dieu, le Père » veut dire que Jésus n’est pas Dieu, va-t-on interpréter de la même manière « un seul Seigneur, Jésus Christ » ? Si Jésus est le seul Seigneur, est-ce que ça veut dire que le Père n’est pas Seigneur ? C’est plutôt improbable que l’intention de Paul était d’enseigner que le Père n’est pas Seigneur. Alors, si le fait qu’il n’y a que « un seul Seigneur, Jésus Christ » n’exclue pas la Seigneurie du Père, il va falloir reconnaître que la phrase « un seul Dieu, le Père » n’exclue pas la divinité de Jésus. Au contraire, 1 Corinthiens 8.6 est un texte foncièrement trinitaire.
Remontons un peu pour comprendre le contexte. Dans ce chapitre Paul aborde le sujet des mets offerts aux idoles. En gros, Paul affirme le fondement théologique de ceux qui croient pouvoir manger ces aliments tout en critiquant leur pratique qui peut être une pierre d’achoppement pour leurs frères et sœurs. Dans les versets 4-6, Paul confirme que les dieux représentés par les idoles païennes n’existent pas ; il réfute la multitude de dieux et de seigneurs chez les païens par le fait biblique qu’il n’y a qu’un seul Dieu et Seigneur :
4 Donc, pour ce qui est de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde et qu’il n’y a qu’un seul Dieu. 5 En effet, il est vrai qu’il y a des êtres appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, et de fait il y a beaucoup de dieux et de seigneurs. 6 Néanmoins, pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous vivons, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous vivons.
C’est vrai que Paul affirme le monothéisme, mais le contraste n’est pas entre le Père divin et le Fils non-divin, mais entre la multitude de dieux païens et l’unicité du Dieu d’Israël. Yahwé seul est Dieu et Seigneur, et si Paul attribue l’un de ces titres au Père et l’autre à Jésus, c’est parce que tous les deux sont en quelque sorte ce même Yahwé.
Cette lecture est confirmée par deux textes de Deutéronome évoqués par les paroles de Paul. D’abord, il y a un lien entre 1 Corinthiens 8.5 et Deutéronome 10.17 puisqu’ils sont les seuls versets dans toute la Bible qui parlent de « dieux » et de « seigneurs » au pluriel.
En effet, l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et redoutable.
Pareillement à 1 Corinthiens 8, il y a ici un Dieu, un Seigneur, qui est mis en opposition à plusieurs dieux et seigneurs. C’est l’Éternel qui est l’unique Dieu et l’unique Seigneur. Alors, le seul Dieu, le Père, est l’Éternel tout comme le seul Seigneur, Jésus, est l’Éternel.
En parlant d’un Dieu, un Seigneur, Paul évoque un autre verset de Deutéronome, plus connu que 10.17 :
Écoute, Israël ! L’Éternel, notre Dieu, l’Éternel est un.
Deutéronome 6.4
Il faut savoir que dans la traduction grecque lue par les corinthiens, le mot Yahwé (l’Éternel) a été traduit par Kyrios : Seigneur1. Eux lisaient donc :
Écoute Israël ! Le Seigneur, notre Dieu, le Seigneur est un.
Dans cette déclaration du monothéisme, l’israélite se rappelle avec insistance qu’il y a pour lui un seul Dieu, un seul Seigneur. 1 Corinthiens 8.6 reprend cette déclaration, réfutant l’existence de dieux grecs par l’affirmation qu’il y a pour nous « un seul Dieu, […] un seul Seigneur. » Seigneur est donc un titre divin aussi bien que Dieu, et loin de nier la divinité de Jésus, Paul l’affirme dramatiquement disant que l’unique Yahwé de Deutéronome, le Dieu adoré par les chrétiens, est le Père et le Fils.
Lectures
J’ai terminé The Everlasting Man par G.K. Chesterton, et j’ai commencé The Prince and the Pauper par Mark Twain. Je suis toujours dans la bibliographie de William Wilberforce par Kevin Belmonte, et je suis constamment impressionné par l’homme qu’il était.
Si le fait d'être sensible aux souffrances de mes semblables et animé du désir de les soulager est un fanatisme, je suis l'un des fanatiques les plus incurables qui aient jamais été autorisés à vivre en liberté.
– William Wilberforce2
The Café Ride
Je trouve ces vidéos très agréables. Celui-ci est avec Tom Pidcock qui est à ce moment 16e dans le Giro d’Italia, moins de 4 minutes derrière Isaac Del Toro, le chef de file :
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Bien-aimés, alors que j’avais le vif désir de vous écrire au sujet du salut qui nous est commun, j’ai été contraint de vous envoyer cette lettre afin de vous encourager à combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes.
Jude 3
Cette tradition est suivie par la version NBS ainsi que la plupart de versions anglaises.
Belmonte, Kevin. William Wilberforce: A Hero for Humanity. Grand Rapids MI, Zondervan, 2007, p. 90.