Cahier FdD No. 16 – 18/6/25
Droits et Inspiration - Chercher Dieu - Vues aériennes d'autrefois
Bonjour chers lecteurs,
Dimanche dernier le sujet de discussion pour mes Flambeaux (le groupe de collégiens) était la résurrection de Jésus. Nous avons évoqué les diverses tentatives de l’expliquer en écartant le miracle, et puis nous avons cherché les faits dans des documents historiques (Marc, Jean, 1 Corinthiens) pour évaluer ces théories. Ce que nous avons découvert est que la combinaison des faits de la mort de Jésus, son ensevelissement, les apparences de Jésus après sa mort, et le tombeau vide résiste fortement à toute « explication » autre que la résurrection corporelle de Jésus.
Vous ne serez pas surpris d’entendre que les collégiens manquent parfois de focus, mais leur participation était énergétique et c’est sûr qu’ils ont saisi l’idée principale. C’était évident qu’ils ont été plutôt enthousiastes pour discuter la vérité du christianisme par le biais de ce croisement de la foi avec l’histoire.
Un argument bref pour la Bible comme Parole de Dieu
Si on voulait traiter sérieusement la question de l’inspiration divine des Écritures, il faudrait beaucoup plus qu’un article de blog, mais il arrive assez fréquemment que le moment où nous voulons justifier cette croyance, nous n’avons pas le temps pour un grand discours. Je me suis appliqué donc à concevoir un argument concis pour défendre ce fondement de la foi chrétienne, et j’ai trouvé une approche qui exploite le fait que la grande plupart des modernes croient fermement aux droits de l’homme :
Le seul fondement viable pour les droits de l’homme est la doctrine que l’homme est créé à l’image de Dieu.
La source de cette doctrine est Genèse 1.27.
Le seul moyen de savoir que l’homme est créé à l’image de Dieu est si Dieu le dit.
Les droits de l’homme existent si, et seulement si, Genèse 1.27 est la Parole de Dieu.
Les droits de l’homme existent.
Alors, Genèse 1.27 est la Parole de Dieu.
1) Le seul fondement viable pour les droits de l’homme est la doctrine que l’homme est créé à l’image de Dieu
L’affirmation que tous les humains possèdent certains droits simplement grâce au fait qu’ils sont humains est une affirmation très particulière. Quel est la raison pour cette réalité, et quel critère peut être appliqué pour inclure tout être humain tout en excluant les animaux ? Cela ne peut pas être une capacité comme l’intelligence ou le langage parce qu’ainsi on priverait certains humains des droits. Cela ne peut pas être un aspect matériel de notre être non plus puisque notre corps ne se distingue pas significativement de celui des animaux.
La doctrine que l’homme est fait à l’image de Dieu résout toutes ses difficultés. Cette imago Dei est une réalité spirituelle qui s’applique à tout être humain sans distinction, tout en étant unique aux humains. Et puisque cette réalité tisse un lien entre la nature humaine et celle de Dieu, elle confère une dignité à l’être humain qui fond les droits dont on parle.
2) La source de cette doctrine est Genèse 1.27
Cette idée trouve son origine unique dans les Écritures juives :
Dieu créa l’homme à son image,
il le créa à l’image de Dieu,
mâle et femelle, il les créa.
Genèse 1.27
Cf. Gen 5.1, 9.6, Jc 3.9
3) Le seul moyen de savoir que l’homme est créé à l’image de Dieu est si Dieu le dit
Nous n’avons pas accès à la nature de Dieu même pour déterminer si quelque chose lui ressemble. Dieu seul sait quelle est sa nature, et Dieu seul est capable de dire si l’homme porte son image ou pas. Si Genèse 1.27 n’est qu’une spéculation juive, il serait sans autorité et ne serait pas capable de servir comme fondement des droits de l’homme. Par contre, si c’est Dieu lui-même qui prononce cette doctrine, elle est une vérité certaine.
4) Les droits de l’homme existent si, et seulement si, Genèse 1.27 est la Parole de Dieu.
Si c’est Dieu l’auteur de Genèse 1.27, l’homme porte l’image de Dieu et les droits de l’homme existent. Sinon, il n’existe pas de raison de croire que l’homme est fait à l’image de Dieu, et les droits de l’homme sont une théorie qui n’a ni fondement ni autorité.
5) Les droits de l’homme existent.
Grâce à l’influence historique du christianisme, la réalité de ces droits est généralement reconnue. C’est un présupposé qui régit en grande partie notre façon de concevoir le monde. Par exemple, nous considérons que l’esclavage est un mal parce que l’homme a un droit fondamental à la liberté. Mais si ce droit n’existe pas, toutes nos idées sur la justice sont bâties sur rien.
6) Genèse 1.27 est la Parole de Dieu.
Notre conception de la justice fondée sur les droits de l’homme dépend en fin de compte du fait que Genèse 1.27 est la Parole de Dieu. Alors, un verset au moins de la Bible est la Parole de Dieu, ce qui établit le principe que Dieu parle dans la Bible. Si on voulait continuer en déterminant les frontières précises du canon de l’Écriture, ce serait une autre (plus longue) discussion, mais l’essentiel est prouvé si Dieu parle dans la Bible au moins une fois.
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Qui cherche Dieu ?
Extrait du Commentaire sur Romains par Martin Luther
Nul ne cherche Dieu (3.11) Cela est vrai aussi bien pour ceux qui ne se préoccupent pas du tout de Dieu que pour ceux qui prétendent Le chercher. Ils ne Le cherchent pas comme Il désire être cherché et trouvé, c'est-à-dire, non par la sagesse et les efforts humains, mais par la foi et dans l'humilité. L'apôtre commence par dire qu'il n'y en a aucun qui comprenne, et puis qu'il n'y en a aucun qui cherche Dieu, car la compréhension précède la volonté et l'action. La véritable recherche de Dieu, qui pousse l'homme à la dévotion et à l'obéissance, découle de la bonne compréhension (de Dieu). La compréhension sans la recherche de Dieu est morte, tout comme la foi sans les œuvres est morte et ne vivifie ni ne justifie. La compréhension dont parle ici l'apôtre n'est rien d'autre que la foi elle-même ou l'appréhension spirituelle des choses qui ne peuvent être vues, mais qui doivent être crues. C'est la compréhension de ce que l'homme ne peut connaître par lui-même, comme nous le lisons dans Jean 14.6 : « Personne ne vient au Père que par moi. » De Pierre (qui avait cette compréhension), le Christ a dit en Matthieu 16.17 : « La chair et le sang ne t'ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. » Le désir intérieur ou la recherche de Dieu est le véritable amour de Dieu, qui pousse les croyants à désirer et à aimer ce que cette compréhension (spirituelle) leur fait connaître. Dans cette vie, nous n'atteignons jamais une telle perfection que nous possédions pleinement Dieu, mais nous devons Le chercher continuellement ; en effet, nous devons Le chercher toujours davantage, comme le dit le psalmiste dans le Psaume 105.4 : « Cherchez l'Éternel... cherchez sa face sans cesse. » Ceux qui ne progressent pas dans la recherche de Dieu sont condamnés à régresser ; en effet, ceux qui ne cherchent pas perdront ce qu'ils ont déjà obtenu. Nous ne devons jamais rester immobiles dans la recherche de Dieu1.
Lectures
Je me suis plongé ce mois dans le tas de livres que j’avais ambitieusement rassemblé pour l’été, et j’ai terminé Why We’re Not Emergent par Kevin DeYoung et Ted Kluck, et le Commentaire sur Romains par Martin Luther. Maintenant je suis dans Le dernier jour d’un condamné par Victor Hugo au même temps que je lis sur le sujet de divine hiddenness pour l’un de mes grands travaux pour le Master.
Histoire
J’ai été fasciné par cette vidéo prise depuis un dirigeable en 1919, restaurée et colorisée :
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Ta parole, Eternel, est pour toujours établie dans le ciel.
Psaume 118.89
Luther, Martin. Commentary on Romans. Traduit par John Theodore Mueller. Grand Rapids MI: Kregel Publications, 1992, p. 70-71.